Sans faire trop de bruit lors des dernières semaines, Yanick Jean a réussi à complètement métamorphoser la brigade défensive de l'équipe.Les meilleures transactions sont souvent celles qu'on ne fait pas. Cette expression populaire s'applique parfaitement à la situation du directeur général Yanick Jean qui a préféré garder Nicolas Roy et surtout le vétéran Laurent Dauphin. À quoi bon offrir un joueur de la qualité de Dauphin à une autre équipe quand le prix en retour n'est pas juste ?Mardi, lorsqu'il a tracé le bilan de la plus récente période de transactions, Yanick Jean a fait la comparaison avec la valeur d'une maison. Il jure ne jamais avoir songé sérieusement à échanger son capitaine, mais s'il avait reçu une offre mirobolante, ce qui n'a visiblement pas été le cas, Laurent Dauphin ferait aujourd'hui partie d'une autre formation. Le garder devient donc un pari intéressant. Qui sait jusqu'où Laurent Dauphin peut mener les Saguenéens. Il fait partie de l'élite de la LHJMQ et il change un match à lui seul. Rares sont les joueurs de cette trempe. Charles Hudon en était un la saison dernière et on a vu le résultat désastreux une fois son départ confirmé.
En gardant Dauphin, Yanick Jean et les dirigeants de l'équipe font également preuve de respect envers leurs valeureux partisans qui ont souffert trop souvent lors des dernières années. Le coloré directeur général du Drakkar, Steve Ahern, a dit qu'il n'avait pas voulu échanger l'ancien des Sags Jérémy Grégoire, un filet mignon, contre un trio McDo. Yanick Jean aurait pu facilement utiliser les mêmes termes.
Dans le cas de Nicolas Roy, les deux équipes de l'Abitibi, les Foreurs et les Huskies, ont téléphoné à son sujet et c'est tout à fait normal étant donné qu'il est un joueur local pour eux. Toutefois, il semble qu'aucune offre vraiment sérieuse n'ait été faite. De toute façon, Nicolas Roy a démontré lors des dernières semaines qu'il avait tous les atouts pour devenir avant longtemps un joueur d'exception dans la LHJMQ.
Il est évident qu'avec le classement excessivement serré, plusieurs équipes ont préféré la modération, que ce soit dans la vente ou l'achat. Seulement sept points séparent les Saguenéens, au 15e rang, des Tigres de Victoriaville, en septième position. Les Chicoutimiens ont un minimum de deux matchs de plus à disputer sur toutes les équipes devant eux. C'est donc compréhensible que plusieurs directeurs généraux aient été hésitants à se départir de leurs meilleurs éléments ou de payer le gros prix pour acquérir un joueur d'impact. Si certains avaient encore des envies mardi matin, quand Anthony Duclair a été retourné aux Remparts, ils ont certainement été refroidis. Les hôtes du tournoi de la coupe Memorial en mai ont maintenant un club redoutable et honnêtement, sont dans une classe à part. Avec le tournoi national au Québec, une deuxième équipe se qualifiera et la plupart des formations peuvent toujours espérer, ce qui donnera une fin de calendrier et des séries palpitantes. L'Océanic, qui n'a pas trop fait de vagues lors de la période des transactions, apparaît comme l'équipe qui a le plus de chances de rejoindre les Remparts, mais on est encore bien loin de célébrer au Bas-Saint-Laurent.
Un seul club a décidé de véritablement foncer, les Olympiques de Gatineau, même s'ils sont situés derrière les Sags au classement général. Ici, on peut parler d'un pari très osé qui a plus de chances de rater que de réussir.
Sans faire trop de bruit lors des dernières semaines, Yanick Jean a réussi à complètement métamorphoser la brigade défensive de l'équipe. Nikita Lyamkin, Samuel Roussy, Brian Lovell et Alexandre Leclerc ont tous quitté et ils ont été remplacés par Victor Baldaev, Alexander McQuaid, Jesse Lussier, Sébastien Gauthier et Anthony Gingras. À noter qu'aucun de ces joueurs n'a coûté plus qu'un choix de 3e ronde. Dans l'ensemble, ils ont également tout un point commun : ce sont de bons patineurs capables d'effectuer une bonne première passe. C'était la priorité numéro un du directeur général d'amener des défenseurs plus mobiles, ce qui assurera une relance de l'attaque plus rapide, particulièrement sur la glace olympique du centre Georges-Vézina. Les Sags évoluent à domicile sur une patinoire de dimension plus grande, ce qui demande un ajustement et Yanick Jean l'a bien compris. Lui-même ancien défenseur, il mettra l'accent sur cette défensive lors des prochaines semaines. La rondelle sortira beaucoup plus rapidement, ce qui permettra une meilleure relance de l'attaque. Avec Dauphin et compagnie, la production devrait être bien meilleure que les 119 buts en 37 parties depuis le début de la saison.