Il n'y a pas que les joueurs et le groupe d'entraîneurs du Phoenix de Sherbrooke qui sont en mode séries actuellement, mais bien tout le deuxième étage du Palais des sports, qui s'affaire à clore les derniers préparatifs pour accueillir le plus grand nombre de partisans vendredi et samedi.«Nous aussi on est énervés et la fébrilité on la sent dans le bureau, jure la directrice aux opérations du Phoenix, Sylvie Fortier. Les séries, c'est complètement différent; c'est une autre saison. On commence à être fatigués à la fin de la saison régulière, mais quand arrivent les séries, c'est une autre énergie et on ne compte plus les heures.»
Une escouade d'animation prévue à compter de 18 h vendredi, des prix supplémentaires, une invitation lancée aux gens d'amener des objets pour faire le plus de bruit possible, des effectifs augmentés pour répondre plus rapidement aux besoins des spectateurs pendant la partie, des policiers pour assurer une circulation fluide à la fin de celle-ci; il ne manque plus qu'un seul élément si l'on se fie à Mme Fortier.
«On veut notre septième joueur!» s'exclame-t-elle.
Près de 2000 billets ont déjà été vendus pour le premier affrontement entre le Phoenix et les Islanders de Charlottetown, vendredi, et environ l'équivalent pour le match du lendemain, prévu à 16 h samedi. L'organisation ne laisse planer aucun doute quant à son objectif premier, soit celui d'atteindre le chiffre magique de 4000.
«On veut faire salle comble, lance sans ambages la directrice. Parce que le premier acteur de la fièvre des séries, ce sont les partisans et on les veut de notre bord pour qu'ils jouent leur rôle de septième joueur. Les joueurs les attendent. On veut que les gens arborent les couleurs de l'équipe et qu'ils fassent du bruit. Les joueurs de Charlottetown sont grands, mais on est capables de les intimider de l'extérieur de la glace; on veut que leurs genoux claquent.»
«Ce n'est pas un accident qu'on fasse les séries cette année, on a une bonne équipe et on devrait aller chercher nos premières victoires en période éliminatoire. Ça va être tout un événement. On va commencer à créer l'histoire dans ces séries-là», renchérit-elle.
Alors que l'émission de contraventions à des gens stationnés incorrectement et la file d'attente à la billetterie ont soulevé l'ire de certains visiteurs cette saison, la directrice aux opérations tenait à rappeler deux options pour éviter ces désagréments.
«Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas qu'ils peuvent aller se stationner au Cégep. C'est 1 $ de l'heure, pour un maximum de 5 $, et il y en a de la place au Cégep. Pour la file d'attente, ça crée de l'insatisfaction parce que dernièrement on vend en moyenne 1000 billets aux guichets les soirs de match. Les gens attendent et on ne peut pas avoir plus de billetteries que les quatre qu'on a déjà. Il y a cependant la possibilité de se procurer des billets par téléphone, par internet ou par le réseau ovation.» Charles Beaudoin